Les baraques à frites / Infos pratiques, histoire, trucs et astuces

Une baraque à frites est la solution parfaite pour un repas rapide et réconfortant, quand tu es pressé ou simplement que tu n'as pas envie de passer du temps en cuisine.

C'est un excellent dépannage 😁

Tu manges généralement quoi ?

N'oublie pas de me le dire en commentaire.

Ah, les baraques à frites (ou friteries) ! C'est un sujet tout aussi passionnant, surtout en Europe de l'Ouest.

Elles incarnent une véritable institution culturelle, particulièrement en Belgique et dans le Nord de la France.

Voici un aperçu de leur histoire et de leur importance :

1. Le berceau : la Belgique

Une institution culturelle : En Belgique, la baraque à frites (appelée aussi fritkot) est bien plus qu'un simple point de vente de restauration rapide ; c'est un véritable symbole national et un élément du patrimoine. La culture du fritkot a d'ailleurs été reconnue comme patrimoine culturel immatériel dans certaines communautés belges.

Les origines : Les premières baraques à frites attestées seraient apparues en Belgique vers 1850-1860, initialement près des usines et des gares pour offrir aux ouvriers un repas rapide et bon marché.

Le mythe de la frite : L'histoire de la frite elle-même est sujette à débat, les Belges affirmant qu'elle a été inventée à Namur au XVIIe siècle (les habitants auraient coupé des pommes de terre en bâtonnets pour remplacer des petits poissons frits en hiver), tandis que d'autres sources pointent vers une origine française (pommes de terre frites à Paris au XVIIIe siècle). Quoi qu'il en soit, ce sont les Belges qui ont popularisé et élevé la frite au rang d'art grâce à la friterie.

La cuisson : Le secret des frites de baraque traditionnelles réside dans la double cuisson (une première à basse température pour cuire la pomme de terre, une seconde à haute température pour la dorer et la rendre croustillante) et l'utilisation de graisse de bœuf (blanc de bœuf) pour un goût inimitable.

2. Ce que l'on y trouve

Une baraque à frites ne sert pas que des frites. Elle propose un assortiment classique de snacks :

Les frites , servies en cornet ou en barquette, avec un large choix de sauces (mayonnaise, sauce andalouse, samouraï, brasil, etc.).

Les spécialités , mitraillette (demi-baguette remplie de frites, d'une viande et de sauce), boulets sauce lapin (à Liège), fricadelles, boulettes, viandelles, cervelas, croquettes...

Les classiques , les burgers, brochettes, et autres snacks frits.

Les baraques à frites sont souvent des lieux de sociabilité : on y fait la queue, on discute en attendant sa commande, et on mange debout ou sur un petit auvent improvisé, ce qui contribue à leur charme populaire.

Il est difficile d'attribuer l'invention de la première baraque à frites à une seule personne de manière absolument certaine, car il y a des mythes et des revendications concurrentes.

Cependant, l'histoire la plus largement reconnue et documentée pointe vers un forain du nom de Jean Frédéric Krieger-Zacharidès, plus connu sous le surnom de Monsieur Fritz.

Le mythe de "Monsieur Fritz"

Jean Frédéric Krieger était un forain d'origine bavaroise, grecque et roumaine.

Après avoir travaillé dans une rôtisserie à Paris où il a découvert le succès des pommes de terre frites (coupées en rondelles à l'époque), il a décidé d'importer cette idée en Belgique.

Sa première baraque (roulotte) , il aurait commencé à vendre des pommes de terre frites "à la sauvette" (à emporter) lors de la foire de Liège en 1835. Devant le succès, il aurait monté en 1838 un premier commerce ambulant sous la forme d'une roulotte, la véritable ancêtre de la baraque à frites (fritkot).

Il aurait ensuite popularisé la découpe en bâtonnets, telle que nous la connaissons.

Monsieur Fritz et son frère Georges ont ensuite voyagé à travers la Belgique avec leur roulotte, ouvrant plus tard des friteries sédentaires à Liège, Charleroi et Gand, et c'est ainsi que la tradition s'est installée.

Les autres revendications

"Petit-Jean" (Bruxelles) : Une autre histoire, moins vérifiée par les archives, mentionne un jeune immigré français surnommé "Petit-Jean" qui aurait ouvert la première friterie à Bruxelles, rue de l'Étoile, dans les années 1830.

Les historiens s'accordent à dire que les premières baraques à frites "attestées" (souvent de simples structures mobiles ou en bois près des usines et des gares) sont apparues en Belgique vers 1850-1860, comme un moyen de restauration rapide pour la classe ouvrière.

En résumé, Monsieur Fritz (Jean Frédéric Krieger-Zacharidès) est la figure historique majeure associée à la création et à la popularisation de la première baraque à frites ambulante en Belgique

vers 1838.